dimanche 30 novembre 2014

SODOME ET GOMORRHE (MARCEL PROUST) ET LES AVANCÉES TECHNOLOGIQUES

Ce texte parle finalement de la théorie de la relativité, n'est-ce pas?, mais aussi  des avancées technologiques de l'époque, de la relation technologie- société... Dans une autre partie de “À la recherche  du temps perdu” que j'ai oublié, Proust parle de l'apparition du téléphone et de l’étonnement que lui produisaient ses premières conversations.
A présent parler des nouvelles technologiques  dans les œuvres d’art n'est pas bien vu ; c'est étonnant d'observer  qu'il n'y a guère de téléphones portables dans les romans et les films, sans parler des courriers électroniques, des blogs…



Nous le comprîmes dès que la voiture, s'élançant, franchit d'un seul bond vingt
pas d'un excellent cheval. Les distances ne sont que le rapport de
l'espace au temps et varient avec lui. Nous exprimons la difficulté que
nous avons à nous rendre à un endroit, dans un système de lieues, de
kilomètres, qui devient faux dès que cette difficulté diminue. L'art en
est aussi modifié, puisqu'un village, qui semblait dans un autre monde
que tel autre, devient son voisin dans un paysage dont les dimensions
sont changées. En tout cas, apprendre qu'il existe peut-être un univers
où 2 et 2 font 5 et où la ligne droite n'est pas le chemin le plus
court d'un point à un autre, eût beaucoup moins étonné ...

dimanche 16 novembre 2014

UN DIXIEME DE SECONDE (ANTONIO VEGA) ET LA PHYSIQUE

Ou bien nous ouvrons une section de Musique avec Science...

Si pendant l'été de l'année 1995 quelqu'un m'avait chanté “la physique est un plaisir”, je lui aurais donné un coup de poing parce que à l'époque j'étais en train d'étudier les cours de Mécanique et Thermologie que j'avais laissés pour l'été.




Un moment dans un agenda
un dixième de seconde en plus,
il vole, il saute de feuille en feuille
un milliard d'instants sur quoi parler.

Une bouffée d'air frais,
un moulin à vent fait tourner,
il suit, il tourne sur son axe
en décrivant une trajectoire de plus.

Il n'y a rien de meilleur qu'imaginer,
la physique est un plaisir.
Il n'y a rien de meilleur que de formuler,
d’écouter et d’entendre en même temps.
Mesure l'angle formé par toi et moi,
c'est la solution à quelque chose de bien commun ici.

Maintenant tu n'arrêtes plus de parler.
Nous sommes les coordonnées d'une paire.
Inconnue qu'il faut encore éclaircir.

Cherche un livre qui dise “comment”,
ensuite un autre qui s'intitule “si”,
un troisième appelé “rien”,
c'est la forme du cercle sans fin.
Il n'y a rien de meilleur que de remuer
le temps avec le café,
il n'y a rien de meilleur que de composer
sans guitare ni papier.
Les parallèles me suivent,
Espace et temps jouent aux échecs.

Maintenant toi, tu n'arrêtes plus de parler.

On sait qu'une chanson n'est pas un poème mais l'histoire des parallèles me suivant et le temps et l'espace en jouant aux échecs, ça me plaît.
Je mets ici une autre vidéo avec la même version chantée en duo avec Miguel Rios. Antonio Vega y apparaît très jeune et fort sain, il ressemble à un matador débutant. J'aime voir des images de personnes quand elles étaient encore jeunes et en pleine forme, avant que leur état ne se détériore; c’est ce qu’il m'arrive avec le rocker Silvio, même avec Belén Esteban.





Il y a beaucoup d’autres versions de cette chanson, dont une de Bumbury qui me rappelle mon frère. Parce qu’avec sa guitare, mon frère chante vachement bien à la manière de Bumbury, il y avait quelques vidéos qui le montraient mais elles ont disparues. Mon frère chantait aussi très bien Guns N' Roses et Camilo VI. Une fois, mon frère m’a laissé  l'accompagner avec mon harmonica et nous avons joué un blues inoubliable mais, j’insiste, ces vidéos ont disparues.