lundi 30 septembre 2024

LINCOLN HIGHWAY (AMOR TOWLES) ET L’ATTÉNUATION DU MOUVEMENT HARMONIQUE

 Et ça, c’était mon fauteuil à bascule préféré, dit Woolly, seul dans la galerie puisque Duchess était parti faire des courses à l’épicerie.

Il poussa le fauteuil, puis écouta les sons qu’il produisait sur le sol en basculant d’avant en arrière, des coups sourds qui se rapprochèrent à mesure que le mouvement de bascule accélérait, puis cessèrent.


 

L’oscillation du fauteuil à bascule est de moins en moins ample à cause de la perte d’énergie due aux processus de dissipation et de friction. C’est égal qu’une balle de tennis lâchée d’une certaine hauteur qui la perde peu a peu jusqu’à s’arrêter au sol. On perd de l’énergie mécanique à fur et à mesure que les forces de friction effectuent leur travail. Lorsque le mouvement harmonique se déplace dans l’espace, ce phénomène est le responsable de la perte d’intensité de l’onde alors qu’il s’éloigne du point fondamental.

Combien de lecteurs ont lu tout ce paragraphe ? Comme s’il s’agissait d’une onde le nombre de lecteurs est atténué alors que j’introduis de termes techniques


lundi 2 septembre 2024

L’INCONSTANCE DE L’ESPÈCE (JUDITH SCHALANSKY) ET LE CARACTÈRE HÉTÉROTROPHE DE L’ÊTRE HUMAIN

 Les plantes transforment des substances énergétiquement pauvres en substances énergétiquement riches. C’est l’inverse chez les animaux. Nous ne sommes pas des autotrophes, voilà tout. Dans la moindre petite feuille, dans le moindre minuscule chloroplaste s’opérait jour après jour un miracle qui nous maintenait tous en vie. Épiderme, cuticule, parenchyme palissadique. Si on était vert, on n’aurait plus besoin de manger, de faire les courses, de travailler. En fait, on n’aurait plus besoin de rien faire du tout. Il suffirait de s’étendre un peu au soleil, de boire de l’eau, d’absorber du dioxyde de carbone, pour que tout, mais vraiment tout, soit réglé. Des chloroplastes sous la peau. Ce serait fantastique !


 

Pas de tout d’accord avec la thèse de l’auteur. Je ne veux pas des chloroplastes sous ma peau, ça ne serait pas merveilleux. La vie végétale a une connotation négative et avec raison. Vive l’hétérotrophie ! Sans elle toutes les activités agréables disparaitraient.

Mais on a toujours fantasmé à ce propos ; il y a un autre roman, Solar, de Ian McEwan, qui ne parle pas vraiment de ce sujet mais il a quelque chose de similaire, comme MacGuffin.