dimanche 26 octobre 2014

BOUVARD Y PÉCUCHET (GUSTAVE FLAUBERT) ET LA LOI DES PROPORTIONS MULTIPLES

Pour savoir la chimie, ils se procurèrent le Cours de Regnault – et apprirent d’abord que « les corps simples sont peut-être composés ».
On les distingue en métalloïdes et en métaux, – différence qui n’a « rien d’absolu », dit l’auteur. De même pour les acides et les bases, « un corps pouvant se comporter à la manière des acides ou des bases, suivant les circonstances ».
La notation leur parut baroque. Les proportions multiples troublèrent Pécuchet.
— « Puisqu’une molécule de A, je suppose, se combine avec plusieurs parties de B, il me semble que cette molécule doit se diviser en autant de parties. Mais si elle se divise, elle cesse d’être l’unité, la molécule primordiale. Enfin, je ne comprends pas. »

— « Moi, non plus ! » disait Bouvard.



Le meilleur c’est la fin, ce “je ne comprends pas “ jeté à la manière d'un élève de notre système scolaire avec l’assurance que l'erreur est due à la propre science ou à défaut au professeur. Bouvard et Pécuchet traversent ainsi tout le roman, science après science.

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