La moitié opposait à nos efforts une résistance invincible ; la captivité les tuait, mais ne les rendait pas plus traitables : dans la cour, ils s’effarouchaient d’un rien, se ruaient affolés contre les murs, et regardaient sans cesse au ciel à la façon des oiseaux. Plusieurs même faisaient peine à voir, on aurait dit qu’ils voulaient s’envoler, les pauvrets ; malheureusement ils n’avaient pas d’ailes….. Et pas moyen de leur faire prendre de la nourriture, ils ne touchaient pas à l’avoine qu’on mettait dans leur mangeoire, allaient dépérissant de jour en jour et finissaient par mourir d’inanition. Parfois nous perdions ainsi plus de la moitié des bêtes que nous avions achetées, surtout quand c’étaient des chevaux kirghiz. Ils aiment passionnément la liberté de la steppe.
Le stress de la captivité serait la version extrême et pathologique de l’ennui, comme le syndrome de sevrage à la gueule de bois. Dans théorie nous, les êtres humains, devrions être immunes contre ce stress ; mais … disait Pascal que tous les problèmes de l’homme viennent de son incapacité à rester assis dans une pièce.
Nous connaissons, par expérience douloureuse récente, les effets du confinement sur la population si terribles qu’on avait chanté comme des fous Je résisterai après Le Duo Dynamique depuis les balcons. Bien qu’il y ait de glorieuses exceptions, Sir Isaac Newton profita d’un confinement pour faire de formidables découvertes en physique et en mathématiques.
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