lundi 23 mai 2016

L'INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE L'ÊTRE (MILAN KUNDERA ) ET LE VISAGE COMME TABLEAU

Bien sûr, aujourd'hui, le corps a cessé d'être un mystère: ce qui cogne dans le poitrine ,c'est le coeur, on le sait, et la nez n'est que l'extremité d'un tuyau qui saillit du corps pour amener l'oxygène aux poumons.le visage n'est que le tableau de bord auquel aboutissent tous les mécanismes physiques :la digestion, la vue, la respiration, la refléxion.
Depuis que l'homme peut nommer toutes les parties du corps, le corps l'inquiète moins. Chacun sait aussi désormais que l'âme n'est que l'activité de la matière grise du cerveau. La dualité de l'âme et du corps fut dissimulée derrière des termes scientifiqueset n'est, aujourd'hui qu'un préjugé démodé qui faut franchement rire.
Mais il suffit d'aimer à la folie et d'entendre gargouiller ses intestins pour quue l'unité de l'âme et du corps,illusion lyrique de l'ère scientifique, se dissipe aussitôt.


Ce n'est pas aussi clair que mon ami Milanku dit , que la connaissance de l'intérieur du corps fasse diminuer le trouble , il arrive juste au contraire à certains hypocondriaques.
Ce qui vraiment m'inquiète c'est que l'intèrieur du corps humain reste totalement obscur, sauf si l'on ouvre. C'est à dire comme un frigidaire. Quand nous voyons les gravures d'Anatomie si jolies et lumineuses, nous avons du mal à imaginer toute la machinerie que nous avons dans notre obscur intèrieur.

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