vendredi 19 décembre 2014

LA LETTRE VOLEE (EDGARD ALLAN POE) ET LES MATHEMATICIENS


Bref: je n'ai jamais rencontré de pur mathématicien en qui on pût avoir confiance en dehors de ses racines et de ses équations; je n'en ai pas  connu un seul qui ne tînt pas clandestinement pour article de foi  que x2 + px  est absolument et inconditionnellement égal à q. Dites à l'un de ces messieurs , en matière d'expérience , si cela vous amuse,que vous croyez à la possibilité de cas où  x2 + px ne serait pas absolument égal à q; et, quand vous lui aurez fait comprendre ce que vous voulez dire , mettez-vous hors de sa portée et le plus lestement possible; car, sans aucune doute, il essayera de vous assommer.           


C’est ce que dit le détective Dupin, et pardon pour les mathématiciens. Je ne voudrais pas que cette entrée génère controverse entre les mathématiciens et les détectives , les deux camps qui se trouvent représentés dans ce blog

LE COMBAT POUR LA LUMIERE (CARLOS MARZAL ) ET LA NATURE DE LA LUMIERE

D'abord je n'allais mettre que les cinq premiers vers de ce poème, qui sonnent très bien, comme une prière, mais finalement j'ai décidé d’en mettre un peu plus, bien que l'entrée reste très longue; il me semble que le poème en vaut la peine. Il appartient au recueil de poèmes “ Métaux lourds’’ de 2001. “La droite proportion de ce miracle” me plait parce que cela suggère  la propagation rectiligne de la lumière. Le sujet de la lumière est beaucoup traité dans la littérature et réapparaitra dans ce blog.


Pour  avoir  tant  vu la lumière nous avons perdu
la droite proportion de ce miracle,
qui confère à la matière son volume,
contour fidèle au monde que nous voulons
et limite aux points cardinaux.
À force d'habitude, nous sommes arrivés à croire
que c'est un mérite, chaque jour,
que le jour se lève en clarté
et qu’il s'offre limpide aux yeux,
pour que le regard lui rende un ordre propre
distinct des autres et le convertisse
en notre inaperçu chef d'œuvre.
…..............
Avec chaque aube dubitative,
avec chaque tumultueuse aube,
la lumière rase le royaume de la nuit
et engage son combat.

dimanche 30 novembre 2014

SODOME ET GOMORRHE (MARCEL PROUST) ET LES AVANCÉES TECHNOLOGIQUES

Ce texte parle finalement de la théorie de la relativité, n'est-ce pas?, mais aussi  des avancées technologiques de l'époque, de la relation technologie- société... Dans une autre partie de “À la recherche  du temps perdu” que j'ai oublié, Proust parle de l'apparition du téléphone et de l’étonnement que lui produisaient ses premières conversations.
A présent parler des nouvelles technologiques  dans les œuvres d’art n'est pas bien vu ; c'est étonnant d'observer  qu'il n'y a guère de téléphones portables dans les romans et les films, sans parler des courriers électroniques, des blogs…



Nous le comprîmes dès que la voiture, s'élançant, franchit d'un seul bond vingt
pas d'un excellent cheval. Les distances ne sont que le rapport de
l'espace au temps et varient avec lui. Nous exprimons la difficulté que
nous avons à nous rendre à un endroit, dans un système de lieues, de
kilomètres, qui devient faux dès que cette difficulté diminue. L'art en
est aussi modifié, puisqu'un village, qui semblait dans un autre monde
que tel autre, devient son voisin dans un paysage dont les dimensions
sont changées. En tout cas, apprendre qu'il existe peut-être un univers
où 2 et 2 font 5 et où la ligne droite n'est pas le chemin le plus
court d'un point à un autre, eût beaucoup moins étonné ...

dimanche 16 novembre 2014

UN DIXIEME DE SECONDE (ANTONIO VEGA) ET LA PHYSIQUE

Ou bien nous ouvrons une section de Musique avec Science...

Si pendant l'été de l'année 1995 quelqu'un m'avait chanté “la physique est un plaisir”, je lui aurais donné un coup de poing parce que à l'époque j'étais en train d'étudier les cours de Mécanique et Thermologie que j'avais laissés pour l'été.




Un moment dans un agenda
un dixième de seconde en plus,
il vole, il saute de feuille en feuille
un milliard d'instants sur quoi parler.

Une bouffée d'air frais,
un moulin à vent fait tourner,
il suit, il tourne sur son axe
en décrivant une trajectoire de plus.

Il n'y a rien de meilleur qu'imaginer,
la physique est un plaisir.
Il n'y a rien de meilleur que de formuler,
d’écouter et d’entendre en même temps.
Mesure l'angle formé par toi et moi,
c'est la solution à quelque chose de bien commun ici.

Maintenant tu n'arrêtes plus de parler.
Nous sommes les coordonnées d'une paire.
Inconnue qu'il faut encore éclaircir.

Cherche un livre qui dise “comment”,
ensuite un autre qui s'intitule “si”,
un troisième appelé “rien”,
c'est la forme du cercle sans fin.
Il n'y a rien de meilleur que de remuer
le temps avec le café,
il n'y a rien de meilleur que de composer
sans guitare ni papier.
Les parallèles me suivent,
Espace et temps jouent aux échecs.

Maintenant toi, tu n'arrêtes plus de parler.

On sait qu'une chanson n'est pas un poème mais l'histoire des parallèles me suivant et le temps et l'espace en jouant aux échecs, ça me plaît.
Je mets ici une autre vidéo avec la même version chantée en duo avec Miguel Rios. Antonio Vega y apparaît très jeune et fort sain, il ressemble à un matador débutant. J'aime voir des images de personnes quand elles étaient encore jeunes et en pleine forme, avant que leur état ne se détériore; c’est ce qu’il m'arrive avec le rocker Silvio, même avec Belén Esteban.





Il y a beaucoup d’autres versions de cette chanson, dont une de Bumbury qui me rappelle mon frère. Parce qu’avec sa guitare, mon frère chante vachement bien à la manière de Bumbury, il y avait quelques vidéos qui le montraient mais elles ont disparues. Mon frère chantait aussi très bien Guns N' Roses et Camilo VI. Une fois, mon frère m’a laissé  l'accompagner avec mon harmonica et nous avons joué un blues inoubliable mais, j’insiste, ces vidéos ont disparues.

dimanche 26 octobre 2014

BOUVARD Y PÉCUCHET (GUSTAVE FLAUBERT) ET LA LOI DES PROPORTIONS MULTIPLES

Pour savoir la chimie, ils se procurèrent le Cours de Regnault – et apprirent d’abord que « les corps simples sont peut-être composés ».
On les distingue en métalloïdes et en métaux, – différence qui n’a « rien d’absolu », dit l’auteur. De même pour les acides et les bases, « un corps pouvant se comporter à la manière des acides ou des bases, suivant les circonstances ».
La notation leur parut baroque. Les proportions multiples troublèrent Pécuchet.
— « Puisqu’une molécule de A, je suppose, se combine avec plusieurs parties de B, il me semble que cette molécule doit se diviser en autant de parties. Mais si elle se divise, elle cesse d’être l’unité, la molécule primordiale. Enfin, je ne comprends pas. »

— « Moi, non plus ! » disait Bouvard.



Le meilleur c’est la fin, ce “je ne comprends pas “ jeté à la manière d'un élève de notre système scolaire avec l’assurance que l'erreur est due à la propre science ou à défaut au professeur. Bouvard et Pécuchet traversent ainsi tout le roman, science après science.

jeudi 16 octobre 2014

GABRIEL CELAYA ET LES PARTICULES ELEMENTAIRES

Le 18 Mai dernier, ce fût le centenaire de la naissance de Gabriel Celaya et ceci est un blog attaché à l'actualité, voici donc par conséquent quelques vers du grand Celaya.

Et pourquoi si neutre, si sûr de soi-même
Monsieur Neutron ?
L’un avance en faisant des tours avec ses charges électriques
et lui, stable, ne se rend même pas compte
que l’un, bien que minuscule, pourrait comme une blague
lui faire un scène,
la désintégration.
Il suffit d’un saut, quantum ou autant,
et c’est fini, Grand Monsieur !


Moi, quand je pense à  Celaya, je me souviens de l'Atlético Celaya, une équipe mexicaine de laquelle s’est retiré Rafa Paz, un super joueur de foot qui a participé au Mondial de 1990 en Italie.

mardi 14 octobre 2014

BLANCHE-NEIGE ET LES PROPRIETES DES ONDES

Ou bien nous ouvrons une nouvelle section de Cinéma avec science ou bien vous acceptez que Blanche-Neige soit un conte et donc aussi de la littérature.
En laissant d’un côté apparaître l'écho seulement aux moments des chœurs de la chanson et en montrant de l'autre côté l’étrange facilité avec laquelle le prince saute le mur du haut de son cheval, nous considérerons combien de lois physiques sont violées dans cette vidéo.



D'après mon avis de dilettante, une onde sonore humaine aurait beaucoup de mal à atteindre  l'intensité adéquate pour perturber  la surface de l'eau.  En plus, ce serait une onde sphérique qui heurterait plusieurs fois les murs du puit, elle ne produirait pas un impact ponctuel, comme une pierre. Il semblerait  aussi que le puit n’ait pas la profondeur suffisante,  et la synchronisation son-impact dans l'eau est un peu étrange.

mardi 7 octobre 2014

LE VOLEUR DE MORPHINE (MARIO CUENCA SANDOVAL) ET LA BIOCHIMIE

Attiré par une hyperbolique critique d’Andrés Ibañez dans Le Culturel de l’ABC que j'achète  tous les samedis joint à Femme Aujourd'hui Cœur, j'ai lu ce livre. C'est un très bon livre mais d'après moi ce n'est pas un chef-d’œuvre. C’est noté : ne pas se fier à cent pour cent d’Andrés Ibañez. Le livre se déroule en Corée. Beaucoup de jeunes écrivains espagnols font cela à présent, leurs livres ne se déroulent pas en Espagne. En principe, on n’est ni pour ni contre cela, le seul risque qui court serait de rire au moment où l'auteur ne l'aurait pas prétendu, comme cela s'est passé dans le film Volver a empezar de Garci, quand j'ai vu Antonio Ferrandiz (c'est à dire Chanquete) qui s'enregistrait dans un hôtel en tant que nord-américain. Il faut dire que cela n'arrive pas dans le livre Le voleur de morphine; bien que ce soit un livre espagnol sur la guerre de Corée, le rire ne nous attaque jamais et je crois que cela est une des meilleures réussites du livre.  


Parce que  tout ce qu'il y a  de mystère dans l'homme est le fruit de la Chimie. Tu n'es pas d'accord ?  L'amour. L'instinct maternel. Ou l'instinct de survie. Tout ce que nous semble plus grand que nous, ce qui nous fascine et nous fait sentir comme des dieux, c'est pourtant le fruit de notre pur et simple nature charnelle.

lundi 22 septembre 2014

PEDRO SALINAS ET LA THÉORIE DU BIG BANG

Dans le blog http://claratic.wordpress.com/ Chilindrón indique qu'il y a un poème  de Salinas (qui de meilleur pour faire le lien avec une publication antérieure?) qui, bien qu'il soit carrément amoureux, lui rappelle la théorie du Bing Bang. Il raconte aussi que la partie hétérosexuelle du 27, sous l'apparence de bureaucrates anodin étaient un peu un peu coureurs de jupons. Il a raison, l'autre partie, celle du gay gazouilleur a vraiment l'air de personnes plus mûres et intéressantes.



Quelle grande veille le monde!
Il n'y avait rien de fait
ni matière, ni numéros,
ni astres, ni siècles,… rien.
Le charbon n’était pas noir
la rose n’était pas tendre.
Rien n’était rien, encore.
Quelle innocence de croire
que ce fût le passé d'autres
et en d’autres temps, déjà
irrévocable, toujours!
Non, le passé était le nôtre:
il n'avait même pas de nom.
Nous pouvions l'appeler
 à notre goût: étoile
colibri, théorème,
au lieu de cela: “Passé” ;
lui enlever son poison.
Un grand vent soufflait
vers nous, mines
continents, moteurs.
Mines de quoi? Vides.
Elles étaient en train d'attendre
notre premier désir,
pour être tout de suite
 de cuivre, de coquelicots.
Les cités, les ports
flottaient sur le monde,
sans place encore:
ils attendaient que tu
leur dises: Ici”.
Pour lancer les bateaux,
les machines, les fêtes.
Machines impatientes
sans destin, encore ;
parce qu'elles feraient la lumière
si tu le leur demandais
ou les nuits d'automne
si tu le voulais.
Les verbes, indécis,
 te regardaient dans les yeux
comme les chiens  fidèles
tremblants. Ton ordre allait déjà marquer
leurs routes, leurs actions.
Monter ? Son énergie ignorante
se mettait à trembler.
« Monter », serait-ce aller
vers le haut ? Et vers où
serait « descendre » ?
Avec des messages aux antipodes,
aux étoiles, tes ordres
allaient leur donner la conscience
subite de leur être,
de voler ou de ramper.
Le grand monde vide,
inutilisé, était devant
toi : tu lui donnerais son
impulsion.
Et, près de toi, vacant,
pour naître, désireux,
avec  les yeux fermés,
le corps est déjà prêt
pour la douleur et le baiser,
avec le sang à sa place,
moi, en train d’attendre,
Ah si tu ne me regardais pas !
que tu m’aimes
et que tu me dises : « Maintenant ».

lundi 15 septembre 2014

JUAN DE MAIRENA (ANTONIO MACHADO) ET LA COMPOSITION DE L'EAU DE MER

Ce qui est poétique, dans le poète même, n'est pas le sel mais l'or, qui d’après ce que l’on dit, se trouve aussi dans l’eau de mer.
 Ce que dit Juan de Mairena sans beaucoup de sécurité est vrai: il y a de l'or dans l'eau de mer, de la même manière que beaucoup d'autres éléments en quantités que les scientifiques appellent traces et qui se révèlent être plus ou moins comme le Clembuterol que contenait le filet de Contador.
L'eau de mer contient, comme tout le monde le sait, du NaCl responsable de sa saveur. Beaucoup  de professeurs de Chimie aiment  émerveiller leurs élèves en disant que tous les éléments de la table périodique se trouvent dans la mer en même temps qu'ils montrent la table périodique qu'ils ont suspendue dans la salle de classe, avec un geste emprunté au présentateur de la météo quand il indique que la tempête affectera  tout le Levant.


Je crois que le sel est  l'unique substance, ou presque, dont  l'extraction à partir de l'eau de  mer est  économiquement rentable, comme par exemple dans les salines de San Fernando comme le chantait Camarón. Si vous allez acheter du sel dans ces salines, le plus petit paquet que l'on peut ramener est celui de 30 kg, avec lequel  on peut préparer  plusieurs daurades.

dimanche 31 août 2014

LES CORRECTIONS (JONATHAN FRANZEN) ET LE DEUXIÈME PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE

Malheureusement, le métal dans son état libre - un bon poteau en acier ou un solide chandelier en bronze -  représentait un niveau élevé d'ordre, et la Nature était très désastreuse et préférait le désordre. L'accumulation d'oxyde, la promiscuité des molécules dans une solution. Le chaos des choses chaudes. Les états de désordre avaient beaucoup plus de chances de se produire spontanément qu’un cube en fer parfait.
 Selon la Deuxième Loi de la Thermodynamique il fallait un effort considérable pour résister à la tyrannie du probable: pour forcer les atomes d'un métal à se comporter comme il faut.


Il n’y a presque rien à ajouter à un texte comme celui-ci, si chargé de synalèphes tel que le dirait un ami de mon frère.  Je veux seulement faire remarquer aux adeptes de mon blog, ceux que je considère très proches comme si nous formions une famille, que je cite toujours les auteurs des livres littéraires mais que je ne fais pas de même avec les auteurs de la théorie scientifique en question. Je m'en suis rendu compte récemment et je crois avoir été entraîné  par cette tendance qui fait croire que la paternité d’une œuvre d’art implique un degré de possession plus important pour son auteur que pour celle d’une loi scientifique. Ou, autrement dit, il n'existe pas  un certain Teddy Bautista chargé de collecter de l’argent pour les héritiers d’Einstein ou pour  n’importe qui d'autre lorsque quelqu’un utilise leurs découvertes.

jeudi 21 août 2014

FEDERICO GARCÍA LORCA ET LA LOI DE LA GRAVITATION UNIVERSELLE

Sur le nez de Newton
tombe la grande pomme
bolide des vérités.
La dernière qui pendait
de l'arbre de la Science.
Le grand Newton gratte
ses narines saxonnes.
Il y avait une lune blanche
sur la dentelle barbare
des hêtres.

Question :
Pourquoi est-ce que ce fut la pomme
et non l'orange
ou la polyédrique grenade ?
Pourquoi ce fruit doux,
cette pomme tendre
et placide,
fut-il révélateur?
Quel symbole admirable
dort dans ces entrailles?
Adam, Paris et Newton
la portent dans l'âme
et la caressent sans

la deviner.
Le grand Federico Garcia Lorca dédia un grand poème à Newton. Ici apparaissent seulement la première et la dernière strophe. Monsieur Newton devait être un type un peu bizarre. Après avoir lu ce poème, j'aime imaginer Newton comme un scientifique avec un charme séduisant, qui donne des pincements au cœur (Duende y pellizco l'appellent les Flamencos), et toujours entouré par des lauriers-roses, des bagues, des hérons et toutes ces choses que les critiques littéraires appellent l'univers lorquiano, une expression très tendance dans ce blog.

Si quelqu’un a dit avec réussite que Dieu fit les Anciens Grecs pour que les professeurs de l’avenir puissent gagner leur vie, peut-être que Lorca a été créé afin que les critiques taurins et flamencos de l’avenir aient un vocabulaire adéquat.

J'espère que ce poème plaira plus que le dernier qui apparut par ici.

lundi 4 août 2014

LE CAHIER GRIS (JOSEP PLA) ET LA METHODE SCIENTIFIQUE

Comme tous les antirationalistes, Corominas fait des phrases jolies et brillantes; il dit, par exemple, que la découverte des ondes hertziennes résulte peut-être plus de l'intuition poétique qu'à un effort d'observation systématique. Mon frère s'indigne.
On a déjà dit ici que Le Cahier gris de Pla était une espèce de blog de haute qualité littéraire. Le frère de Pla, celui qui s'indigne, était chimiste mais malgré cela, je pense que son indignation est excessive car il pourrait arriver que la méthode scientifique ne soit pas si méthodique et si scientifique, et sa présence obligée au début de nombreux manuels scolaires de sciences est donc discutable.

jeudi 17 juillet 2014

DNA (LUIS ALBERTO DE CUENCA) ET LA STRUCTURE EN DOUBLE HÉLICE DE L’ADN

DNA ou ADN, peu importe
 que ce soit en castillan ou en anglais : le fait
 est que je meurs par tes protéines,
 par tes acides aminés, par tout 
ce que tu as été une fois, quand tes parents
 revinrent de dîner un peu pompette
 et, après avoir tiré sur la chaîne,
 en firent une nouvelle avec ton nom,
 avec tes courbes et tes fantaisies.
Donne-moi une photo de ton DNA
 au format CNI car je me retords 
d’envie de la regarder.



C'est un poème joli et drôle bien qu’il ait peut-être un air trop bon enfant, à la manière d’un Bourbon sautant le protocole ou d’une chanson de Joaquín Sabina.

lundi 7 juillet 2014

CONVERSATIONS ESPAGNOLES (CELA) ET LA THEORIE DE LA RELATIVITE

Dans le livre Conversations Espagnoles, Camilo José Cela fait une interview à différents personnages du monde de l'art et de la politique. Dans l'interview du musicien Andrés Segovia, 
on peut lire entre autres mots d'esprit ce qui suit:
- Aimez-vous la vitesse?-
- Relativement. Je ne suis pas vraiment un passionné de la vitesse... En plus il y a une autre chose: la vitesse de la lumière est une merveille. À quoi bon nous donner du mal si on n'arrivera jamais à l'atteindre?

J'aime au premier abord cette question, je crois que l'on peut apprendre beaucoup d’un homme d'après sa réponse.


Mais la réponse me plaît beaucoup que ce soit pour son commencement par “relativement” ou pour la connaissance de la relativité qu'il démontre, car une particule ne peut pas surpasser la vitesse de la lumière. Je sais bien, au cas où Chilindrón me le ferait remarquer, que la nouvelle affirmant que la vitesse de la lumière peut être surpassée est sortie dans la presse, mais je ne crois que ce que j'ai étudié  dans les manuels, pas ce que je lis dans les journaux.

mercredi 25 juin 2014

L'ÉCUME DES JOURS( BORIS VIAN) ET LES FORCES FICTIVES

La  planche de l'ascenseur se gonfla sous leurs pieds et dans un gros spasme mou, les deposa à l'etage.
 Boris Vian décris très bien la sensation  ressentie quand un ascenseur  s'arrête. Quelque chose de
semblable mais dans la direction horizontale arrive  quand un autobus démarre et  nous surprend  étant debout sans s'être aggripé.
 Nous ressentons que quelque chose nous pousse en arrière (ou en avant si l'autobus freine ) Pourtant le dit "quelque chose" n'existe pas , il n'y a aucune force   qui nous pousse en arrière; ces forces en Physique  sont appelés forces fictives

.Une autre force fictive  très  fameuse  est la force centrífuge  qui, come toutes les fictives , n'existe pas  et surgent pour pouvoir appliquer la question fondamentale de la dynamique  aux sistèmes de référence  pas inertielles.
(Une question  qui n'est pas claire  pour moi   en lisant  la citation anterièure   :  si l'autobus  était en train de monter ou descendre avant l'arrêt  parce que la sensation  est très pareille )

mercredi 4 juin 2014

L´ATRAPPE-COEURS (J.D. SALINGER) ET LES PROPRIÉTÉS ANOMALES DE L´EAU

  C'est une blague qui se répète  tout au long du livre; le protagoniste demande à différents personnages  ce qui arrive aux canard du Lac de Central Park et où ils vont quand il est gelé pendant l'hiver.

                                                 

  La plupart de  personnes  interrogées s'énervent face à  cette demande mais il apparait un chauffeur de taxi qui en plus de se facher  avec Holden Caupfield., répond  d'une façon raisonnable: à propos des canards il ne répond rien mais il
 lui dit  que les poissons y restent pendant l'hiver.
 Et il a raison puisque il y a de d'eau sous la couche de glace dans laquelle les poissons peuvent vivre.
 Je crois que l'eau est la seule substance  dont le solide est moins dense que l'eau  et donc flotte dedans.Sans cette proprieté la vie aux pôles ne serait pas possible.
 Mais qu'est-ce-qui arrive aux canards ?.
 Certes les canards  restent  dans le lac pendant tout l'hiver ( il semble qu'ils auraient eu plus de possibilités de s'en  aller que les poissons au cas où cela les aurait  interessés) ,concrètement, ils restent dans le lac  qui n'arrive jamais à se congeler