dimanche 26 octobre 2014

BOUVARD Y PÉCUCHET (GUSTAVE FLAUBERT) ET LA LOI DES PROPORTIONS MULTIPLES

Pour savoir la chimie, ils se procurèrent le Cours de Regnault – et apprirent d’abord que « les corps simples sont peut-être composés ».
On les distingue en métalloïdes et en métaux, – différence qui n’a « rien d’absolu », dit l’auteur. De même pour les acides et les bases, « un corps pouvant se comporter à la manière des acides ou des bases, suivant les circonstances ».
La notation leur parut baroque. Les proportions multiples troublèrent Pécuchet.
— « Puisqu’une molécule de A, je suppose, se combine avec plusieurs parties de B, il me semble que cette molécule doit se diviser en autant de parties. Mais si elle se divise, elle cesse d’être l’unité, la molécule primordiale. Enfin, je ne comprends pas. »

— « Moi, non plus ! » disait Bouvard.



Le meilleur c’est la fin, ce “je ne comprends pas “ jeté à la manière d'un élève de notre système scolaire avec l’assurance que l'erreur est due à la propre science ou à défaut au professeur. Bouvard et Pécuchet traversent ainsi tout le roman, science après science.

jeudi 16 octobre 2014

GABRIEL CELAYA ET LES PARTICULES ELEMENTAIRES

Le 18 Mai dernier, ce fût le centenaire de la naissance de Gabriel Celaya et ceci est un blog attaché à l'actualité, voici donc par conséquent quelques vers du grand Celaya.

Et pourquoi si neutre, si sûr de soi-même
Monsieur Neutron ?
L’un avance en faisant des tours avec ses charges électriques
et lui, stable, ne se rend même pas compte
que l’un, bien que minuscule, pourrait comme une blague
lui faire un scène,
la désintégration.
Il suffit d’un saut, quantum ou autant,
et c’est fini, Grand Monsieur !


Moi, quand je pense à  Celaya, je me souviens de l'Atlético Celaya, une équipe mexicaine de laquelle s’est retiré Rafa Paz, un super joueur de foot qui a participé au Mondial de 1990 en Italie.

mardi 14 octobre 2014

BLANCHE-NEIGE ET LES PROPRIETES DES ONDES

Ou bien nous ouvrons une nouvelle section de Cinéma avec science ou bien vous acceptez que Blanche-Neige soit un conte et donc aussi de la littérature.
En laissant d’un côté apparaître l'écho seulement aux moments des chœurs de la chanson et en montrant de l'autre côté l’étrange facilité avec laquelle le prince saute le mur du haut de son cheval, nous considérerons combien de lois physiques sont violées dans cette vidéo.



D'après mon avis de dilettante, une onde sonore humaine aurait beaucoup de mal à atteindre  l'intensité adéquate pour perturber  la surface de l'eau.  En plus, ce serait une onde sphérique qui heurterait plusieurs fois les murs du puit, elle ne produirait pas un impact ponctuel, comme une pierre. Il semblerait  aussi que le puit n’ait pas la profondeur suffisante,  et la synchronisation son-impact dans l'eau est un peu étrange.

mardi 7 octobre 2014

LE VOLEUR DE MORPHINE (MARIO CUENCA SANDOVAL) ET LA BIOCHIMIE

Attiré par une hyperbolique critique d’Andrés Ibañez dans Le Culturel de l’ABC que j'achète  tous les samedis joint à Femme Aujourd'hui Cœur, j'ai lu ce livre. C'est un très bon livre mais d'après moi ce n'est pas un chef-d’œuvre. C’est noté : ne pas se fier à cent pour cent d’Andrés Ibañez. Le livre se déroule en Corée. Beaucoup de jeunes écrivains espagnols font cela à présent, leurs livres ne se déroulent pas en Espagne. En principe, on n’est ni pour ni contre cela, le seul risque qui court serait de rire au moment où l'auteur ne l'aurait pas prétendu, comme cela s'est passé dans le film Volver a empezar de Garci, quand j'ai vu Antonio Ferrandiz (c'est à dire Chanquete) qui s'enregistrait dans un hôtel en tant que nord-américain. Il faut dire que cela n'arrive pas dans le livre Le voleur de morphine; bien que ce soit un livre espagnol sur la guerre de Corée, le rire ne nous attaque jamais et je crois que cela est une des meilleures réussites du livre.  


Parce que  tout ce qu'il y a  de mystère dans l'homme est le fruit de la Chimie. Tu n'es pas d'accord ?  L'amour. L'instinct maternel. Ou l'instinct de survie. Tout ce que nous semble plus grand que nous, ce qui nous fascine et nous fait sentir comme des dieux, c'est pourtant le fruit de notre pur et simple nature charnelle.