Maigre le lourd canon et le frein de bouche le fusil rebondit sur son support. Quand il ramène les animaux dans le champ de la lunette télescopique il constate qu’ils sont tous là où ils étaient l’instant d avant. Il faut à la balle de cent cinquante grains pas loin d’une seconde pour arriver jusque-là mais le son a besoin du double. Ils restent immobiles et contemplent la volute de poussière au point d’impact de la balle. Puis ils décampent. Fuyant presque immédiatement à toute vitesse sur la cuvette avec le long bang du coup de feu qui les poursuit de ses roulements et carambole contre les rochers et revient en zigzaguant à travers l’espace découvert dans la solitude du petit matin
Moss sent quelque chose secouer le sac qu’il porte à l’épaule. Le coup de pistolet n’a fait qu’un bruit étouffé, atone et minuscule dans l’obscur silence de la ville. Il se retourne à temps pour voir le feu de bouche du deuxième coup, faible mais visible sous l’éclat rose des cinq mètres de néon de l’enseigne de l’hôtel. Il n’a rien senti. La balle a tapé contre sa chemise et du sang commence à couler sur son bras et il s’est déjà lancé dans un sprint à mort. Au coup de feu suivant il sent une cuisante douleur sur le côté. Il tombe et se relève, abandonnant le fusil de Chigurh par terre dans la rue. Nom de Dieu, dit-il. Quel tireur
Ces textes reflétent deux aspects qui ne sont guere
représentés dans les films. Au premier des gazelles voient la poussiere que leve la balle et à la
seconde ,elles entendent le coup. Il s’agit donc d’un rifle avec balles
supersoniques qui bougent plus rapides qu’il son (340m/s), c’est habituel en
des rifles et des mitrailleuses. C’est facile de représenter au cinema et je
crois qu’il ne se fait pas à cause du
résultat peu intuitif .
Le deuxième texte est un peu plus complexe, parce
qu’il inclut la vitesse de la lumière,
supériere à celle du son.L’ordre que la personne tirée par un franc-tireur avec
un de ces fusils percevrait, serait comme cela: d’abord il verrait le flash de
lumière, notamment s’ils le tirent dans la nuit. Puis il sentirait l’impact de
la balle (ou il entendrait le sifflement de la balle en passant près de lui, finalement il entendrait le bang! Tout un peu embrouillé et
contraire à l’ordre naturel que le corps demande,donc c’est mieux que les cinéastes ne fassent aucun cas à nous les pointilleux
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