lundi 14 août 2017

MON ANTONIA(WILLA CATHER) ET LA RELATION CHOUETTE TELLURIQUE

Là, au fond d'un ravin, le vent ne soufflait pas trop fort,mais je sentais murmurer sa mélodie là-haut et voyais s'agiter l'herbe haute. La terre était chaude sous mon corps, chaude quand je la glissais entre mes doigts. Des bestioles étranges rouges apparurent et formèrent des squadrons autour de moi. Elles auraient le dos d'une couleur vermillon reluisant avec des points noirs. Je me suis resté si immobile que possible. Rien ne s'est passé. Je n'attendais pas que quelque chose arriverait. Moi j'étais quelque chose qui gésais sous le soleil et le sentais, comme les citrouilles, et ne voulais pas être rien d'autre. J'étais absolument heureux. Il se peut qu'on sente ainsi quand on meurt et on devient une partie d'un tout, soit l'air, le soleil, la bonté ou la sagesse. Quoi qu'il soit, c'est le bonheur: se diluer dedans quelque chose de complet et grandiose. Quand il arrive ,c'est un procès si naturel comme le somneil


La communion avec la Nature c'est un autre grand thème poétique, ainsi que l'admiration de l'infinitude de l'univers.Claudio Rodriguez c'était un poète qui était sur cette route, c'est admirable comment les humains peuvent jouir de la contemplation.
Moi, je ne suis pas vraiment insensible à la nature, plutôt je la considère un atrezzo aux moments de bonheur contemplatif en même temps d'autres choses: un fils qui dessine bien concentré

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