Là,
au fond d'un ravin, le vent ne soufflait pas trop fort,mais je
sentais murmurer sa mélodie là-haut et voyais s'agiter l'herbe
haute. La terre était chaude sous mon corps, chaude quand je la
glissais entre mes doigts. Des bestioles étranges rouges
apparurent et formèrent des squadrons autour de moi. Elles auraient
le dos d'une couleur vermillon reluisant avec des points noirs. Je
me suis resté si immobile que possible. Rien ne s'est passé. Je
n'attendais pas que quelque chose arriverait. Moi j'étais quelque
chose qui gésais sous le soleil et le sentais, comme les
citrouilles, et ne voulais pas être rien d'autre. J'étais
absolument heureux. Il se peut qu'on sente ainsi quand on meurt et
on devient une partie d'un tout, soit l'air, le soleil, la bonté ou
la sagesse. Quoi qu'il soit, c'est le bonheur: se diluer dedans
quelque chose de complet et grandiose. Quand il arrive ,c'est un
procès si naturel comme le somneil
La
communion avec la Nature c'est un autre grand thème poétique, ainsi
que l'admiration de l'infinitude de l'univers.Claudio Rodriguez
c'était un poète qui était sur cette route, c'est admirable
comment les humains peuvent jouir de la contemplation.
Moi,
je ne suis pas vraiment insensible à la nature, plutôt je la
considère un atrezzo aux moments de bonheur contemplatif en même
temps d'autres choses: un fils qui dessine bien concentré
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