lundi 3 juin 2019

LA PART INVENTÉE (RODRIGO FRESÁN), JOHN UPDIKE ET L’ART COMME RÉFUTATION DU DEUXIÈME PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE

Le jour de sa morte il relut quelque chose que Updike avait dit lors d’une interview et qui l’avait beaucoup touché: La première idée que j’eus sur l’art, quand j’étais petit , fut que l’artiste apportait au monde quelque chose qui auparavant n’existait pas et qu’il le faisait sans rien détruire en échange.. Une sorte de réfutation de la conservation de la matière. C’est qui continue à me sembler sa magie centrale , son noyau de joie




Cette définition est intéressante parce qu’elle est valable toujours sans rien avoir à voir avec la qualité de l’oeuvre d’art. Donc,un roman mauvais, une chanson mauvaise, un film mauvais...apportent aussi quelque chose de bon, ils apportent de l’ordre. D’après moi c’est plutôt un viol du deuxième principe que de la conversation de la matière car un sculpteur, par exemple, ne réorganise que la matière qui existe, à la manière que ,l’on dit, Michel Angel tira Le David d’un morceau de marbre. Ainsi, seulement avec la croissance embryonnaire et la naissance d’un être nouveau on peut faire la comparaison, d’où des expressions telles que l’artist a accouché ou infanté une oeuvre magnifique

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