Écho , de Carlos Frontera, est un magnifique roman finaliste du Prix Chambery de Premier Roman. Tandis que je le lisais, je notais dans mon journal que c’était comme si Kafka avait écrit Le livre de l’Intranquilité .On peut imaginer que ne serait pas Sandra Bullock celle qui jouerait le role principal si le roman est adapté au cinema.Il offre un curieux argument contre l’existence de Dieu ou pour son inexistence
De tous ces
arguments-là, de tous ces allers et retours , rien de plus convaincant que le
corps. Le monde cosmique m’accablait. Me
dépassait. Excédait ma capacité de compréhension. Le corps, par contre,
m’offrait une preuve tangible,accessible de l’inexistence de Dieu
Je dis curieux
argument parce que dans “Souvenirs de ma vie” Ramón y Cajal avoue que la merveille du mécanisme de l’oeil lui fit douter de sa foi
darwiniste, c’est à dire, il lui arrive
(plus ou moins) le contraire de Carlos
Frontera
Le sujet me captiva
toujours, parce que d’après moi, la vie ne réusit jamais à batir une machine de
si subtil artifice et si totalement
adéquat à un but tel que l’appareil visuel
Darwin même dans
L’origine des speces reconnait la force de l’argument , juste avant de le
réfuter, bien sûr:
Il semble totalement
absurde -je l’avoue ouvertement- supposer que l’oeil, avec ses inimitables
mécanismes pour la mise au point à différentes distances….ait pu être formé par
la seléction naturelle
Je suis heureux pour autant d’arguments pour ou contre de la
même idée, je me laisse convaincre par tous les deux si je ne prends pas garde
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